L’Europe comme couverture!
L’Europe comme couverture!
Soudain des pêcheurs anglais exposés aux méfaits du Brexit se rendent compte, tout à coup, des bienfaits de l’Europe. Leur gouvernement leur avait fait penser qu’une partie des subventions accordées par l’Europe venaient du 10 Downing Street. Quelle ne fut pas la douche froide quand il fallut se rendre compte de la réalité de la situation. Hé oui, en effet, une grosse partie des subventions allouées aux pêcheurs Anglais venait des fonds européens. C’est dire l’importance de l’Europe et du fédéralisme à l’Européenne !
Autre histoire, durant la crise de la COVID 19, lorsqu’il il avait fallu obtenir des vaccins, les Européens ont pu massivement accéder aux vaccins, et aux économies d’échelle, grâce à leur unité, même si celle-ci s’était un peu écornée du fait de l’égoïsme flagrant de certains pays.
Mais globalement, l’Europe a bien joué sa partition à l’échelle continentale. De même avec la crise ukrainienne les Européens ont dû s’adapter aux conditions géopolitiques, et à l’inflation qui en découle en faisant preuve de solidarité commune envers l’Ukraine et de fermeté commune envers La Russie, l’état agresseur de la valeureuse Ukraine.
Par ailleurs, l’Europe a pu négocier des flux de gaz et de pétrole provenant d’autres parties du monde avec lesquelles elle n’avait pas l’habitude de travailler ou de moins travailler sur le plan énergétique et en particulier, des énergies fossiles, telles que le pétrole et le gaz.
Et surtout, l’avantage suprême que nous reconnaissons à l’Europe est de préserver et de garantir la paix en son sein. Le fédéralisme européen a réussi, pour l’heure, à faire taire les individualités européennes. En dépit des pays comme la Hongrie qui songe à récupérer des territoires perdus au fil des époques et du temps.
Mais, grâce au fédéralisme européen, les velléités de séparatisme, et de reconquête de terres et de territoires perdus jadis, sont mis de côté, pour le bien-vivre ensemble et le mieux vivre ensemble au sein de l’Union Européenne.
Ce n’est certes pas toujours facile, mais les États européens la volonté d’être unis, et de mettre de côté les divisions, les égoïsmes, et les individualismes, pour former un collectif européen plus fort, plus résilient, et à même de surmonter les crises, et les imprévus de l’histoire.
Alors, tout ce que nous pouvons faire c’est de conseiller aux Européens de rester unis et solidaires sur le plan humain, monétaire, budgétaire, et économique et surtout sur le plan des valeurs.
Car, en dépit de toute attente ce sont peut-être les valeurs dites européennes et occidentales qui donnent à l’Europe son unicité, sa force, son unité, et sa capacité à aller de l’avant, et à chercher des solutions humaines et pérennes pour son environnement immédiat et pour le monde entier.
Il est vrai que cette stabilité est menacée par les nationalismes nationaux, et que chaque fois que les fascistes progressent dans un pays de l’union, on est inquiet. Mais c’est justement la force de l’Europe d’inhiber le fascisme, c’est pourquoi l’extrême droite et les fasciites sont souvent des anti-européens. Qui sont pour l’isolement et l’enfermement de leur pays.
Toutefois, à notre époque, un pays isolé est beaucoup plus faible ! Notre monde actuel est complexe et tout y est davantage interdépendant. Notre monde est complexe, avec ses enjeux, ses enjeux géopolitiques infiniment subtils, et les équilibres précaires. Dans ce monde complexe, où les équilibres des forces se redessinent sans cesses, la force des Européens est leur unité et leur solidarité, ainsi que la défense des valeurs humanitaires et démocratiques ! Et l’UE est le champ de forces, et la maison commune qui les protègent !
Domaines d’action de l’UE (Sources https://ec.europa.eu)
L’UE ne peut intervenir que dans les domaines où ses États membres l’ont autorisée à le faire, dans le cadre des traités européens. Les traités précisent qui peut légiférer et dans quel domaine: l’UE, les États membres ou les deux.
Trois principes
Trois principes déterminent comment et dans quels domaines l’UE peut intervenir:
- le principe d’attribution: l’UE dispose uniquement des pouvoirs qui lui ont été conférés par les traités européens, ratifiés par tous les États membres;
- le principe de proportionnalité: l’action de l’UE ne peut pas aller au-delà de ce qui est nécessaire pour atteindre les objectifs des traités;
- le principe de subsidiarité: dans les domaines où l’UE ou les États membres peuvent agir, l’UE ne peut intervenir que si son action est plus efficace.
Seule l’UE peut légiférer
Dans certains domaines, seule l’UE est habilitée à adopter des actes législatifs. Le rôle des États membres se limite à appliquer la législation, sauf si l’UE les autorise à adopter eux-mêmes certains actes. C’est ce que les traités appellent les domaines de «compétence exclusive» de l’UE:
- l’union douanière;
- les règles de concurrence pour le marché unique;
- la politique monétaire pour les pays de la zone euro;
- les accords commerciaux et internationaux (dans certaines circonstances);
- les plantes et les animaux marins réglementés par la politique commune de la pêche.
L’UE ou les États membres peuvent légiférer
Dans certains domaines, l’UE comme les États membres peuvent adopter des actes législatifs. Cependant, les pays de l’UE ne peuvent légiférer que si l’UE a décidé de ne pas le faire ou si elle n’a pas encore proposé de législation. C’est ce que les traités appellent les domaines de «compétence partagée» de l’UE:
- le marché unique
- l’emploi et les affaires sociales;
- la cohésion économique, sociale et territoriale;
- l’agriculture;
- la pêche;
- l’environnement;
- la protection des consommateurs;
- les transports;
- les réseaux transeuropéens;
- l’énergie;
- la justice et les droits fondamentaux;
- la migration et les affaires intérieures;
- la santé publique (pour les aspects définis à l’article 168 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne);
- la recherche et l’espace;
- la coopération au développement et l’aide humanitaire.
Les États membres légifèrent, l’UE apporte son aide
Dans certains domaines, l’UE peut uniquement soutenir, coordonner ou compléter l’action des États membres. Elle n’est pas compétente pour légiférer et ne peut pas entraver la capacité des pays de le faire. C’est ce que les traités appellent les domaines de «compétence d’appui» de l’UE:
- la santé publique;
- l’industrie;
- la culture;
- le tourisme;
- l’éducation et la formation, la jeunesse et le sport;
- la protection civile;
- la coopération administrative.
L’UE joue un rôle particulier
Dans certains domaines, des «compétences particulières» permettent à l’UE de jouer un rôle spécial ou d’aller au-delà de ce qui est normalement prévu par les traités:
- la coordination des politiques économiques et de l’emploi;
- la définition et la mise en œuvre de la politique étrangère et de sécurité commune;
- la «clause de flexibilité», qui, dans des conditions strictes, permet à l’UE d’intervenir en dehors de ses domaines normaux de responsabilité.