Les crypto-monnaies, Bitcoin, Coinbase, etc.
Les crypto-monnaies battent des records en bourse, et de grands noms de l’industrie et de la finance les courtisent de plus en plus. Bkackstone, Tesla, Paypal, etc.
À sa naissance en 2009, la monnaie numérique ne valait rien, aujourd’hui, 1 Bitcoin vaut des centaines de milliers d’euros.
Cette devise numérique qui était décorrélée de l’économie réelle et des matières premières, sous l’impulsion de la finance et d’acteurs économiques de premier plan, est en train de devenir le standard en matière de devise, et de transactions planétaires.
Bien entendu, les différentes zones économiques tentent de créer leurs propres devises numériques, mais il est à parier que l’on tendra progressivement vers une seule devise planétaire unique, sans laquelle aucune transaction n’aura lieu. On peut s’inquiéter de ce processus sur le plan de la démocratie. On peut imaginer que des individus pourraient être privés de moyens de paiement à l’échelle de la planète si « leurs mauvais « scores » (système de notation en Chine par exemple), les exclus de ce mode de paiement. Un système de paiement unique et planétaire pour avantager les dictatures, dans leurs modes de répressions.
Pour être plus prosaïque, le bitcoin intéresse aujourd’hui la finance, l’industrie, et le commerce. Car, il est avant tout, un outil actif spéculatif. On peut, en effet, s’enrichir aujourd’hui sur des transactions en Bitcoin, qui ne reposent sur aucun actif, ou aucun historique de transactions, tout comme lors de leurs créations en 2009.
Aujourd’hui, il est possible de créer du jour au lendemain un « bitcoin », et de générer des milliards le jour d’après.
De plus, au vu des volumes en jeu et des milliards en jeu, le bitcoin est devenu une devise systémique. Son éventuel effondrement, impacterait de façon systémique l’économie mondiale, de la même façon qu’un fond spéculatif tel que Blackrock, qui brasse près 8000 milliards d’actifs financiers. La valorisation actuelle de Bitcoin, l’une des crypto-monnaies les plus en vue, est de 1000 milliards de dollars en février 2021.
Avec ce niveau de capitalisation, l’impact de ces entités sur l’économie réelle est certain.
Les cryptos-monnaies de par leurs natures, (outils virtuels et financiers), et leurs volatilités extrêmes, font peser un risque important sur l’économie réelle (emplois, matières premières, PIB, etc.) Les banques centrales s’en inquiètent.
Toutefois, les acteurs économiques et financiers les aiment bien, car les cryptos monnaies leur permettent d’augmenter considérablement leurs trésoreries, grâce à la spéculation et à la volatilité, mais aussi de bénéficier de faibles coûts de transactions, contrairement aux transactions traditionnelles avec les acteurs traditionnels, que sont les banques institutionnelles. Et aussi parce que la traçabilité des flux financiers y est moindre.
Pour les spéculateurs avisés, il pourrait être facile de s’enrichir considérablement avec les « bitcoins« , mais cela reviendrait à s’enrichir pour s’enrichir, sans créer de valeur, ni de richesses réelles. Les bitcoins sont par définition des outils spéculatifs qui cherchent à se normaliser en s’adossant à l’économie réelle.
La question est de savoir si nous en avons réellement besoin? Du moins, sous sa forme actuelle d’outils de spéculation. À quoi rime un bitcoin qui oscille entre 50000 et 60000 euros, pour le commun des mortels. Quelle parité lui associer par pays, et par zone économique? Quel intérêt pour le commun des mortels d’avoir une crypto-monnaie avec une volatilité incontrôlée?
Seuls les spéculateurs actuels voient les cyber-monnaies d’un bon œil, cela n’a de sens qu’à leurs yeux, surtout en l’état actuel des choses!